Publication réalisée en relation avec Louka et Phil dans le cadre du projet « La Femme des Et-Sens-Si-Elle » une série qui a commencé au Printemps: Le Billet Frère et Soeur est ici: www.filimages.com
C’est cela, et c’était je pense déjà cela, rituellement dans l’Origine des Civilisations. Chaque époque enrichit les Amours de Légendes que l’on dit aussi « Amours Sacrés », tant chantés par les Poètes, et malheureusement bien trop rêvé et si rarement vécu de par les enfermements et de par l’absence d’éducations et d’A-Prend-Tissages de la Vie et de sa Réalité. … L’enrichissement contemporain est que nous concernant nous en profitons pour réaliser un Voyage de Noces d’après résurrection et Mariage!!!
Mais très curieusement c’est un Rite que nous avons d’abord intuitivement réalisé d’instinct avant de réaliser et de prendre connaissance dans les textes (Fernand Braudel, Merlin Stone, Pierre Louÿs, etc.) de la Réalité historique de cet acte que nous avions décidé amoureusement d’accomplir la Première fois et là encore, de par les événements et un choix une fois sur une Berge océanique… Cette fois là, une nuit de Pleine Lune, en arrivant sur la berge battue par la houle calme, et au moment d’entrer dans l’Eau baignée de l’Argent Lunaire et Céleste, sur les berges de sable clair nous sont apparues d’énormes masses claires et Magnifiques de la Lumière blanche captée du rayonnement Lunaire… Ébahis, nous nous sommes approchés et nous avons découvert dans cette ambiance étrange comme d’un Monde parallèle qu’il s’agissait d’énormes Méduses,
(..)
Soleil et chair
Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie,
Verse l’amour brûlant à la terre ravie,
Et, quand on est couché sur la vallée, on sent
Que la terre est nubile et déborde de sang ;
Que son immense sein, soulevé par une âme,
Est d’amour comme Dieu, de chair comme la femme,
Et qu’il renferme, gros de sève et de rayons,
Le grand fourmillement de tous les embryons !
Et tout croît, et tout monte !
– Ô Vénus, ô Déesse !
Je regrette les temps de l’antique jeunesse,
Des satyres lascifs, des faunes animaux,
Dieux qui mordaient d’amour l’écorce des rameaux
Et dans les nénufars baisaient la Nymphe blonde !
Je regrette les temps où la sève du monde,
L’eau du fleuve, le sang rose des arbres verts
Dans les veines de Pan mettaient un univers !
Où le sol palpitait, vert, sous ses pieds de chèvre ;
Où, baisant mollement le clair syrinx, sa lèvre
Modulait sous le ciel le grand hymne d’amour ;
Où, debout sur la plaine, il entendait autour
Répondre à son appel la Nature vivante ;
Où les arbres muets, berçant l’oiseau qui chante,
La terre berçant l’homme, et tout l’Océan bleu
Et tous les animaux aimaient, aimaient en Dieu !
Je regrette les temps de la grande Cybèle
Qu’on disait parcourir, gigantesquement belle,
Sur un grand char d’airain, les splendides cités ;
Son double sein versait dans les immensités
Le pur ruissellement de la vie infinie.
L’Homme suçait, heureux, sa mamelle bénie,
Comme un petit enfant, jouant sur ses genoux.
– Parce qu’il était fort, l’Homme était chaste et doux.
(…)
Soleil et Chair – Charles Baudelaire