Bien-Voeu-Nue aux Sources, Suite – #8

Publication réalisée en relation avec Louka et Phil dans le cadre du projet « La Femme des Et-Sens-Si-Elle » une série qui a commencé au Printemps: Le Billet Frère et Soeur est ici: www.filimages.com

Bonjour Ma-Dame,

C’est avec une profonde et beaucoup d’émotions que je viens et reviens vers vous,

Suite à votre départ précipité d’hier après que vous ayez clairement évoqué et explicitement la « Peur »…

Alors je viens vers vous dans le prolongement d’hier soir,

Je tiens à vous assurer ma présence, et cette empathie qui est bienveillance, tendresse et proximité, chaleur, tendresses, douceur, liberté,

la gorge nouée pour ma part et le souffle court, d’être là encore autant qu’hier soir dans l’ivresse et les vertiges, la Volupté de notre Union par ce partage si complet…

Vous avez fait de moi, hier, cet Homme d’Amour et de Désir, dans cette intention qui est celle d’une Joie de nos êtres, par le corps, par nos sexes.., par la pleine satisfaction de nos désirs les plus intimes, les plus profonds…

Vous avez reconnue la Magie, oui, et la peur s’est manifestée en Vous,

Ô Ma-Dame….

(…)

-Les matines? Tiens, Madame? Greffier! Que veut cette femme?

(Le chat, greffier)

-C’est une religieuse, Monsieur le Président, une cloîtrée.

(Le coq, juge et président)

-Ah! Une cloîtrée? Ah? Ah! Vous êtes…. hmmm… Vous avez demandé, oui, à témoigner pour la Nuit, Madame.

(La cloîtrée)

Oui, si c’est possible.

-Mais je vous en prie, Madame. Alors… Ma soeur?.. C’est comme qu’on dit?

J’ai demandé à être libérée pour venir témoigner en faveur de la Nuit. Comment-on m’appelle, je m’en fous.

-Ah?

Je sais très bien que vous ne pouvez supprimer la Nuit. Je sais que vous envisageriez volontiers de le faire, mais ce seul fait d’imaginer une chose pareille me défait, m’insupporte… même si cela devait me libérer de mon mal.

-Quel mal, Madame?

Cette machinerie interne qui nous fait le complices du mal, de l’infortune, du passé qui nous remonte, de tous vos passés qui nous remontent comme des chants antiques et inécoutables.

-Expliquez-vous, Madame. Parlez-nous de la Nuit, et de tout ce monde que vous nous laissez entrevoir et dont nous n’avons aucune idée, même le jour.

La Nuit, Monsieur, c’est notre fortune à nous, les emprisonnées, les irrécupérées, les fabuleuses dames du noir et de la déraison bien arrangée, avec le lit carré, les lumières éteintes. Et le soucis de n’être jamais que des alarmes bien construites, et sous des linges qu’on ne peut montrer, puisqu’ils ne cachent que l’idée qu’on se fait de nous, et de nos problèmes qui sont aussi les vôtres, et dont vous prenez bien garde d’y accorder vos guitares civiles… malgré le sens de la pratique courante et du laisser-aller… et des orages de raison qui ressemblent à s’y méprendre aux oraisons de la mort lente.

Nous vivons la mort, et par-delà le cynisme de cette vertu particulière, nous avons la chance de nous confondre avec la morale courante et imbécile.

(Le président tente de maintenir sa stature)

-Je ne comprend rien, Madame. Qu’est-ce que vous appelez la morale courante et imbécile? C’est un peu la votre aussi, avec ses sortilèges appris dans les bars, dans les rues des villes… la Nuit bien sûr! Alors que certaines femmes ont le pouvoir de nous raconter des histoires qui nous embarrassent au point de les chasser de nos pensées parce que c’est la coutume, non?

La coutume? Sous nos jupes noires, amples et longues, Monsieur, tout un monde se transforme et devient la clé de voûte de notre commisération, de notre dédain.

(Le président, méprisant)

-De vos envies aussi. Qu’est-ce donc qui se passe, sous vous jupes entravées, il faut bien le dire, malgré que vous les prétendiez amples?..

Sous nos jupes, il y a le monde que nous inventons, et dont nous nous servons, la Nuit, pour le surprendre… et le battre! Le jour, nous prions. La nuit, nous inventons.

-Vous inventez quoi, Madame?

La vie close, avec ses valeurs éternelles. J’ai dans ma culotte le chiffre exact de vos béatitudes. Et quand je me couche, je pars en vacances dans vos pensées, au fond de vos rêves longitudinaux ou excentriques… Cela dépend de la valeur que vous attribuez à la géométrie du sexe. Le sexe est une figure qu’il faut savoir traiter comme telle. Et ne pas s’embarrasser du vertige, de la foi trahie, et de l’intolérable faculté que nous avons à le vêtir d’irrévérence, d’insomnies jouées et calculées.

-Pourquoi calculées?!

Parce que la pensée, se mêlant au sexe, cela fait l’érotisme bafoué. Alors que l’érotisme est un don de dieu, une bribe de ce qu’il y a vraiment derrière les étoiles. Et tout ce fatras d’ignorance astrologique, qui ne sait pas ce qui se passe vraiment du coté de l’univers clos et introuvable.

Je suis un univers, Monsieur. Vous aussi. Nous sommes des bulles vacantes dans la pensée des chiffres qui s’ennuient.

(Le président est troublé)

-Vraiment?.. Je ne comprends rien! Mais rien! Greffier!

(le greffier perd son miaulement)

Source: L’Opéra du Pauvre – Léo Ferré – extrait

(…)

De cette lettre là, je me donne à Vous, j’en suis ivre, enivré, gorgé, je voyage en Vous et dans ces profondeurs et chaleurs mentionnées hier soir dans nos échanges et par vos mots…..

des mots, vos émois féminins, qui sont autant d’ingrédients qui produisent cette alchimie de Nous, de notre rencontre et de cette surprenante Union….

Oui, je ne peux en écho et en retour, Ma-Dame, vous offrir là, qui je suis et ce que je suis, pour vous assurer de la Réalité de ce chant amoureux qui agit ainsi, en nos Êtres….en nos corps, en nos sexes….et en échos en nos quotidiens respectifs, en nos actes et pensées…, dans la Réalité de chacune de nos vies,

C’est aussi le fruit de notre incarnation, Ma-Dame que de vivre cette sexualité avec sa toute puissance,

on ne nous apprend jamais à en vivre et encore moins à en découvrir par soi-même et avec l’autre, les ressources, les richesses, les Merveilles….

Aussi, c’est de cette émotion Sacrée que je viens vers vous ce matin, de ma tendre chaleur d’Homme,

Je suis tellement sensible et touché par ce qui se passe en Vous, c’est tellement Beau,

Alors je tenais ce matin, à venir honorer et célébrer ce Merveilleux Féminin en éveils et en épanouissements en et par votre corps, votre ventre et vos seins,

De cela, regardez, voyez, comme vous me faites Homme…..

Et combien vous êtes Femme,

Votre Ventre, votre bassin, vos cuisses, vos seins, votre sexe….

Les honorer, vous honorer comme vous en avez parlé hier et les jours précédents, parlé de vous et de votre corps……

Sachez que j’en suis bouleversé et que je vais, confiant, vers vous, vers aussi bien des Trésors à vivre en nos échanges et puis en vue de porter cela au réel, d’une manière ou d’une autre….

C’est tellement Beau, et Bon,

je brûle, un Feu de ma turgescence et de ma Chair, je brule de cela, l’émotion à son comble à vous écrire, Belle Ma-Dame,

et je vous offre, et je m’offre ainsi à vous….

A vous retrouver bien vite,

Une dernière chose,

il est évident que l’on a généralement « peur » essentiellement et seulement peur de ce que l’on ne connait pas ou bien que l’on connait mal…

Chassons donc l’ignorance,

Bien à vous,

Henri

Publication réalisée en relation avec Louka et Phil dans le cadre du projet « La Femme des Et-Sens-Si-Elle » une série qui a commencé au Printemps: Le Billet Frère et Soeur est ici: www.filimages.com

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