En l’honneur de la Mer, l’amour est intronisé au cœur du poème,
Amers, où la voix de l’Amante répond à celle de l’Amant :
(…)
« Amour et mer de même lit, amour et mer au même lit »
III
« Je t’ouvrirai ma nuit de femme, plus claire que ta nuit d’homme.
Licence alors aux jeux du corps ! Offrande, offrande…
La nuit t’ouvre une femme : son corps, ses havres, son rivage;
et sa nuit antérieure où gît toute mémoire.
– Ô femme haute dans sa crue et comme prise dans son cours !
je me lèverai encore en armes dans la nuit de ton corps et ruissellerai
encore de tes années de mer.
Et toi Sibylle ouverte sur son roc comme la fille d’Erythrée,
tu fréquenteras encore le vrai du songe : cette autre mer
plus vaste et proche, que nul n’enseigne ni ne nomme.
Tu es l’offrande de haute mer aux morts
qui bercent les vivants.
– A ton côté rangée, comme la rame à fond de barque;
à ton côté roulée, comme la voile à la vergue,
au bas du mât liée…
Et la mer elle-même, notre songe, comme une seule et vaste ombelle…
La mer égale m’environne et m’ouvre la cime de ses palmes.
Et ma lèvre est salée du sel de ta naissance,
et ton corps est salé du sel de ma naissance…
Tu es là, mon amour, et je n’ai lieu qu’en toi.
Vivre n’aurait-il sa fin?
Que nul ne meure qu’il n’ait aimé !
(…)
Vague ruisselante dans la nef de mon ventre, profond est le désir qui transcende nos âmes….
(…)
Saint-John Perse, Amers
Les Cent Ciels 
C’est MER-veilleux,
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En cela, et par les coefficients actuels de marées, cette phrase me Boule-Verse!:
« Vague ruisselante dans la nef de mon ventre, profond est le désir qui transcende nos âmes…. »
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Un bel Océans de mots.
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Merci pour le cadeau de ton regard tendre pour cet extrait de texte d’un auteur dont l’ouvrage « Amers » est consacré à l’Océan….. Amer, dont l’existence d’un tel édifice en l’Estuaire de la Gironde a consacré une Union Amoureuse éternelle : https://photos.app.goo.gl/omn7LYik3z2JwVkw7
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Nous avons aussi en bordure du Finistère de très beaux endroits maritimes, très différents du Sud au Nord, c’est l’Atlantique, comme près de chez toi.
On y respire l’air iodé à plein poumon, en fermant les yeux. Ce qui donne l’inspiration à l’amour, à la liberté. M’ouiiii. On a vraiment de la chance, d’être bordé ainsi. On a même des cours d’eau et des canaux, (à l’image de ta Garonne, et de ton eau verte du Canal, comme le chantait Claude Nougaro dans ce magnifique hommage à votre ville. On a aussi une chanson, et ouais) aussi, plus calme, mais qui ne manque pas de charme, et nous cheminent sur le bien-être, loin des télévisions et des ordinateurs, juste une main dont on peut entrelacer les doigts, une bouche où on peut déposer un baiser, un sein qui attire les mains, et la nature qui nous encercle. C’est de magnifiques moments.
J’ai cliqué sur ton lien, je ne vois pas l’Océan, ou peut-être au loin. Je détecte juste une jolie petite hutte. Inspire-t-elle un phallus ?
Bonne semaine à toi, Henri.
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Oui, il ne s’agit généralement pour vivre, une fois que c’est choisi et décidé de déployer son être à l’image des mots du poète:
« à ton côté roulée, comme la voile à la vergue,
au bas du mât liée… »
Pour gagner le Grand Large et que vive l’Amour,
De ce Féminin Merveilleux et partie cellulaire intégrante de notre humanité…
Je ne comprends pas de quel lien tu parles, car les deux seuls liens actifs m’ont conduit à d’autres billets de Les Cent Ciels….
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