Dimanche Automnal, Si Doux…
SILENCE
Sur les Pierres gelées de la place rythmique
Où le Silence auguste étale son palais
Insidieusement la lune se complaît
Aux échos abolis d’un orchestre magique
Comme un ventre agité par l’amour il frémit
L’orchestre inexprimable. Il arrache des anges
A chaque souffle étrange que les ombres dégagent
Et la lumière le traverse et le remplit.
Il n’est pas seul, il a son chien toujours assis
Ce vieillard qui me remémore un vieux silence
Tandis qu’un petit orgue emplit la place immense
D’une lune trempée aux fleuves interdits.
SILENCE – Antonin Artaud (1922)
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Bonjour Ma-Dame,
Cette Semence….,
la Notre,
pour être dé-Posée,
Au fond de Votre Ventre,
de ma Queue, énorme,
longue et Dure,
pour me projeter, en Vous,
de la Profondeur de mes reins,
en Vous,
Ma-Dame,
Tout entièrement
Vôtre,
Henri